Sophie Balabanian 

Comédienne chanteuse

sophiebalabanian@free.fr

THÉÂTRE
CHANSONS
  • Baudelaire
    • Piano, percussions, contrebasse, voix
    • Direction Claude Bardouil
    • Musiques de Léo Ferré et Laurent Francomano
       
     
  • Les Vaniteux
    • Création de la Compagnie "Parlez-moi d'amour"
    • mise en scène C.Bardouil
    • rôle: la blonde
  • Antigone de Sophocle
    • mise en scène Jean-Pierre Tailhade
    • rôle: Ismène, le choeur
  • Café concert
    • Poésie et chansons, mise en scène Gérard Pollet
    • Création Le Bijou,Toulouse
    • Festival d'Avignon 1993, Le Forum
  • Les soeurs Zalkalyne
    • Chansons de Paris, voilettes et boas
    • Spectacle de rue       
    • Edition du disque du spectacle                                        (Production Tex Avril)
  • Quartet de Heiner Müller
    • Théâtre studio , Cave poésie de Toulouse
    • mise en scène René Gouzenne
    • Création à la Cave poésie, Toulouse
    • Rôle: Merteuil
AUTRES
  • Programmatrice
    • Festival de rue de Loon plage, 1998
    • Evénements musicaux,   Aéroports de Paris, juillet 1999
  • Auteur de chansons
  • Assistante
    • Improvisations de Jean-PierreTailhade Comédie de Paris 1999 / Avignon 2000       
    • Banlieues bleues 2001
CINÉMA FORMATION
  • Fragil como o mundo
    • Long métrage de Rita Azevedo-Gomes (Portugal)
    • Coproduction Gemini Films / Mandragoa films
    • Festival de Venise 2001 / Sélection officielle
    • Nouveaux Territoires.   
    • Festival du film de Montréal 2001                                             
    • Festival du film   de Zlin (Tchéquie) 2002
    • Rôle: la mère de Vera
  • Théâtre
    • Conservatoire National d'art dramatique de Toulouse
    • Stage dirigé par Ariane Mnouchkine (Théâtre du soleil)
    • Ecole du Théâtre National de Chaillot
    • Les clowns,   dirigés par Rosine Rochette
    • Stages dirigés par Jean-Pierre Tailhade
  • Chant
    • Chant, formation lyrique, Claude Allée
    • CIM, formation musicale
  • Augustine
    • Moyen métrage de J-C Valtat et J-C Monod  
    • Production   Les films du possible
    • Rôle: l'amie d'Augustine
  • Cursus Universitaire
    • DEUG Lettres modernes                                     (UERbToulouse-Le Mirail)

 

 


Nouvelle venue dans l'univers de la chanson française, Sophie BALABANIAN ne doute pas de son exigence et c'est un bon atout pour aller de l'avant. De face, son visage ressemble étrangement à celui de Mademoiselle Rivière peinte par Ingres, mais tout son corps respire, à s'y méprendre, la femme baudelairienne, « temple » , majestueux de chair voluptueuse surmonté de « cheveux qui lui font un casque parfumé ».
A mi-chemin entre « la fille populaire », aimant la vie comme une ivresse et son côté «déesse immortelle » à la peau d'edelweiss, Sophie Balabanian a choisi, pour son deuxième tour de chant, de chanter BAUDELAIRE: un florilège de poèmes extraits des très célèbres Fleurs du Mal.
Sur vingt poèmes retenus, quatre seulement ont été mis en musique par Léo Ferré et les seize autres par le jeune musicien Laurent Francomano. C'est dire la nouveauté des textes retenus, joyaux longtemps couvés par l'ombre et qui attendaient le soleil d'une voix pour fleurir en beauté. Une saisissante voix d'alto où, selon l'expression du poète Gérard de Nerval, vibre « le soleil noir de la mélancolie ».

Cette voix, âpre, dense, frottée d'ébène, sensuelle avec flamme, envoûtante, elle la doit bien sûr à la Nature, mais aussi à son travail obstiné de comédienne au Conservatoire d'Art Dramatique de Toulouse et à l'École de Chaillot. Peu après c'est le choc, la révélation, I'irrésistible destin. Un concert de Barbara et tout bascule. Sophie sera chanteuse. Pendant trois ans de probation (1997-1999), la

rue est son école, son théâtre, son music-hall, son cinéma, avec ses champs et contrechamps, ses travellings pluvieux et ses gros plans émemeillés... Du marché Richard Lenoir au marché de Buci, entre fruits et légumes, flanquée d'un petit orgue de Barbarie, Sophie ne se lasse pas de jouer, selon sa propre expression, le rôle d'antidépresseur des rues. Confrontée à la « rugueuse réalité » (Rimbaud), elle apprend à lire le Réel des rues, jaillissant, éphémère, brut de décoffrage, à humer le possible, à disperser ses graines et à peindre Paris aux couleurs changeantes de ses mélodies. Elle apprend surtout à donner, sans ménagement ni sophistication, à se donner aux autres, à apprivoiser, le temps d'une chanson, des inconnus qui, par magie, deviennent brusquement des frères. «Un tel défi au jour le jour a contribué à donner un sens à mon existence » confie-t-elle volontiers. Ce défi, elle le poursuit aujourd'hui en salle, sous l'égide de l'un des plus grands poètes français: Charles Baudelaire.

Dans une langue poétique où le trivial et le sublime se mélangent sans cesse, selon les plis et les déplis d'une dramaturgie d'ombre et de lumière, de paradis perdus et d'enfers irrémédiables, de beauté et de tristesse, de chairs volcaniques ou glacées et d'épures mystiques, chaque mot choisi par Baudelaire est un langage chiffré, le sceau d'un pacte avec l'invisible, un entrelacs de « correspondances » secrètes, un prisme rythmique à courtiser avec subtilité, un condensé émotionnel si délicat qu'une nuance en porte à faux peut en quelques secondes ruiner l'alchimie d'une interprétation.

Pour son deuxième tour de chant, Sophie nous offre un archipel de thèmes contrastés: la passion de la vie, la mémoire de l'enfance (La Servante au grand cœur, Je n'ai pas oublié), les rêves du désir (Les Promesses d'un visage, La Prière d'un paién, Parfum exotique, Hymne...), les rêveries de la mélancolie (Spleen), les angoisses morbides (Une Charogne), le vin tourmenté, I'ivresse féerique (Le Vin des amants, Le Vin de l'assassin, La Fontaine de sang), une soudaine et attendrissante Harmonie du soir, une danse macabre et rédemptrice (La Mort des pauvres), un panthéon mythologique de femmes sublimées, anges ou démons, et le brûlant poison des amours impossibles (Allogorie, Avec ses vêtements, Le Beau navire).

Claude Bardouil, dont le dernier spectacle, Les Innocents, a été créé au Théâtre de LA DIGUE en mars 2001, signe la mise en scène du récital de Sophie Balabanian dont les poèmes-chansons sont accompagnés au piano par Clara Girard.

 

André Dupuis, Le journal de La DIGUE

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